Les bénéfices de la consommation en vrac

24 février 2018 Par Nicolas MINASSIANS
  • Réduire les déchets d’emballages jetables

Les emballages jetables représentent environ un tiers des déchets ménagers des français. L’achat en vrac avec des emballages réutilisables est donc une action pertinente pour réduire les déchets.

  • Lutter contre le gaspillage alimentaire

Chaque année, un français jette en moyenne 29 kilos de déchets alimentaires. La vente en vrac, en permettant de choisir les produits en quantité désirée, aide à lutter contre le gaspillage alimentaire.

  • Recréer du lien social

La vente en vrac donne l’opportunité de retrouver l’essentiel d’une relation client en parlant davantage au commerçant, en discutant du produit et non pas de la marque, en s’intéressant au producteur et à ses méthodes, en s’informant sur des idées de recette, le temps de cuisson…

  • Redynamiser le tissu économique local

Les commerçants vendant en vrac travaillent essentiellement en circuit court et bio favorisant l’emploi local, la protection de l’environnement et de la santé.

Plus de choix pour les consommateurs

Délaissée dans les années 1960 avec le développement des grandes surfaces, la vente en vrac – à la pesée et sans emballage – fait un retour en force dans les rayons des supermarchés. Les épiceries bio la pratiquent depuis vingt ans, mais le phénomène se démocratise. Et si un géant de la grande distribution la met en place progressivement, c’est que la crise est passée par là, engendrant de nouveaux modes de consommation. Bien sur les prix sont bien différents selon que l’on achète en grandes surfaces ou en magasin spécialisé. On ne peut pas se voiler la face lorsque sort le ticket de caisse : l’addition est beaucoup plus salée chez ces derniers, mais les aliments sont de bien meilleure qualité, en goût et en tenue à la cuisson notamment

Acheter ses produits en vrac, c’est pouvoir varier sa consommation : si on peut acheter de plus petites quantités, on a moins à stocker et on n’est pas obligé de terminer les paquets pour éviter le gaspillage.

De plus, le prix peut parfois constituer un frein pour tester de nouveaux produits. On hésite plus à acheter un gros paquet d’un nouvel aliment qu’on risque de ne pas consommer plutôt que de n’en prendre que la dose nécessaire. Le vrac est un vrai facilitateur puisqu’il permet aux clients de goûter des nouveautés à moindre coût en échantillonnant. C’est un rayon ludique qui favorise les achats d’impulsion.

Le rayon attire du monde. « Des seniors qui vivent seuls, des personnes qui ont un faible pouvoir d’achat et achètent en petites quantités, d’autres qui aiment cuisiner et prennent de quoi faire leurs recettes au gramme près. Il n’y a pas de profil type ». On peut aussi se fournir en produits d’entretien (lessive, liquide vaisselle…) et cosmétiques (shampoing, savon…).

De réelles économies avec les produits en vrac

Le bénéfice est réel pour les consommateurs puisque les produits en vrac sont 5 à 30 % moins chers à qualité comparable, et parfois au-delà pour certains segments très valorisés comme les épices. Il faut savoir que l’emballage peut constituer jusqu’à 65 % du coût du produit et que 43 % des emballages finissent dans des décharges, brûlés ou abandonnés dans la nature.

Le modèle permet de supprimer les coûts d’emballage, les intermédiaires et les coûts en marketing. Pour les consommateurs, c’est aussi le moyen d’avoir une meilleure maîtrise du budget.

N’achetez que la quantité dont vous avez besoin, comme ça, pas de stockage dans les placards ou de gaspillage

Le vrac demande une bonne organisation

Quand vous faites vos courses, vous pouvez penser à rapporter vos cabas et sacs en papier ou utiliser des sacs à vrac en coton qu’on trouve presque partout. Vous trouverez aussi des sachets à proximité des rayons vrac.

Une fois chez vous, pensez à mettre rapidement vos achats dans des bocaux (que vous aurez récupérés et recyclés de vos précédents achats) qui ferment hermétiquement, pour prolonger la durée de vie de vos produits mais aussi pour les protéger de l’invasion des mites alimentaires, très friandes de nourriture bio.

N’oubliez pas non plus de mettre des étiquettes sur vos bocaux, pour vous rappeler ce qu’il y a à l’intérieur et notez bien la date d’achat (ou de péremption) de vos produits ainsi que les indications de temps cuisson, toutes ces informations figurant habituellement sur l’emballage.

Avec toutes ces informations,  vous êtes prêts, donc vous pouvez commencer !